Flirter, fantasmer ou rencontrer l’amour au travail, est-ce si répandu ? Combien de Français(es) ont déjà couché avec un(e) collègue de travail ? Quel est le nombre de Français(es) s’étant déjà adonnés à une forme d’infidélité au bureau ?
Neuf mois après l’éclatement de l’affaire Weinstein, le site de conseil en séduction Online Seduction a demandé à l’Ifop de faire le point sur l’importance que le travail peut avoir comme lieu de séduction, de rencontre et de formation des couples.
Réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 1 009 Français, cette étude met en lumière l’importance du cadre professionnel comme lieu de rencontres durables mais aussi comme un espace à risque pour les couples existants.
Le travail : un espace de séduction
L’entreprise : une usine à fantasme, en particulier pour les cerveaux masculins…
Plus d’un homme sur deux (53%) contre moins d’une femme sur trois (30%) a déjà fantasmé sexuellement sur un(e) collègue de travail (ex : dirigeants, collègues, stagiaire…).
Et pour beaucoup de travailleurs, ce fantasme envers une personne de son entourage professionnel est loin d’être une expérience lointaine ou de jeunesse : 29% des hommes – soit trois fois plus que de femmes (10%) – ont déjà eu une attirance sexuelle pour une personne de leur entreprise ou administration actuelle.
Cet écart entre les sexes peut s’expliquer par le fait que dans le monde du travail, la ségrégation sur l’apparence s’effectue généralement plus envers les femmes que vers les hommes souscrivant aux stéréotypes morphologiques dominants.
Ainsi, en raison d’une plus forte sélection ou pression à paraître sous leur meilleur jour, les femmes y constituent sans doute plus des objets de désir, notamment dans les secteurs (ex : services publics, hôtellerie, restauration…) où les règlements vestimentaires leur imposent le port d’une tenue de travail mettant en valeur leurs formes (ex : talon, tailleurs…) ou certaines parties de leur corps (ex : jambes…).
Le nombre de personnes ayant osé se livrer à un jeu de séduction sur leur lieu de travail est en revanche moins élevé (31%), en particulier chez les hommes. En effet, si un homme sur deux (53%) a déjà fantasmé sur un(e) collègue, ils sont à peine un tiers (36%) à avoir tenté d’en séduire sur leur lieu de travail.
A l’inverse, les femmes sont aussi nombreuses à y avoir fantasmé sur quelqu’un (30%) que de s’être livré à un jeu de séduction (27%), signe que le « passage à l’acte » leur est plus facile, peut-être en raison de signaux plus lisibles pour elles.
Promotion canapé : mythe ou réalité ?
Les résultats de l’enquête montrent clairement qu’hommes et femmes ne sont pas attirés par les mêmes positions hiérarchiques au travail.
En effet, la proportion d’hommes ayant déjà couché avec un(e) collègue d’un niveau hiérarchique inférieur au leur est quatre fois supérieure (19%) à la proportion de femmes (5%) tandis que le nombre de femmes admettant avoir déjà eu un rapport sexuel avec un de leurs supérieurs (dirigeants, supérieur hiérarchique direct, autre supérieur) est beaucoup plus élevée (16%) que chez les hommes (10%).
Cette tendance des femmes à coucher avec quelqu’un au statut hiérarchique plus élevé n’est toutefois pas forcément le résultat d’une stratégie de mobilité ascendante mais peut être aussi le fruit des inégalités professionnelles entre les deux sexes : les femmes occupant en moyenne des positions inférieures à celles des hommes, il est logique qu’elles trouvent des partenaires ayant un statut plus élevé.
Étude Ifop / Online Séduction
« No zob in job » ?
ENQUETE SUR LA DRAGUE AU TRAVAIL
À lire :
Stella & Dot : des bijoux et accessoires de qualité ?